Marcel Nino Pajot est né en 1945 à Vergt en Dordogne.

Entré à 12 ans dans les écoles d’Enfants de troupe, il est admis en 1965 à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers mais renonce à intégrer l’école d’ingénieurs pour ne pas être séparé plus longtemps de son amour de jeunesse ; Manou sera pour toujours son égérie, et
sa silhouette, « i » rouge et noir du verbe aimer, ponctue avec constance les œuvres du peintre.

Dès la petite enfance – son premier souvenir est un souvenir de dessin – il cultive le don que lui a transmis sa mère, Reine Pajot-Védry, elle aussi née à Vergt, auteur de modelages de terre cuite.
Il sera géomètre mais n’abandonnera jamais ni le dessin, ni la peinture.

Autodidacte, Pajot a débuté, comme beaucoup, par le paysage peint à l’aquarelle mais il s’est vite rendu compte de l’intérêt que pouvaient susciter les dessins des tronches et des trognes qu’il observait autour de lui. Inspiré par le portrait charge (on pense à Daumier) il emprunte ses premiers modèles à la vie politique et culturelle locale du Périgord. Puis ce seront le Carnaval et les masques, les musiciens, Don Quichotte …
Pajot, qui se dit « dessinateur avant tout », mêle dans ses compositions lyrisme et folie, fête et mystère, comédie et tragédie, sublime et dérisoire.
« Les sujets de mes tableaux », a écrit l’artiste, «ne sont pas toujours prémédités, ils émergent parfois au hasard de mes pinceaux, au gré des plaisirs ou des désespoirs… Ce qui compte, c’est d’abord le dessin, bien sûr, puis le travail des matières, les touches, les traits, les griffures, les mélanges hasardeux… Le plaisir, c’est aussi la variété des supports, la toile, et surtout le papier dont la matière plus sensuelle impose ses aléas».

Chez Pajot, le motif n’est que le prétexte à d’infinies recherches de nuances, à des interprétations mille fois répétées pour atteindre un noir plus profond, un or plus discret, une brillance plus délicate… C‘est du moins ce que prétend l’artiste. En vérité il est constamment en quête de Don Quichotte, il guète le passage furtif des masques et s’émeut de la condition humaine.

Ainsi s’explique son attachement à l’œuvre de Daumier, Lautrec, Schiele, Lucian Freud, Jansem…
Titulaire de la médaille de vermeil « Arts, Sciences et Lettres », il est aussi membre de l’Académie des Lettres et des Arts du Périgord et membre honoraire de la Société des Beaux Arts du Périgord dont il fut pendant 40 ans l’un des administrateurs.
Sauf très rares exceptions – c’est le cas des Rencontres de Maubourguet – les toiles de Pajot sont présentées exclusivement par la Galerie Mickaël Marciano, 26 place des Vosges à Paris.

Cotation i-CAC : https://www.i-cac.fr/artiste/pajot-marcel-nino.html
Blog Marcel Nino Pajot : http://marcel-pajot.blogspot.com/
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